Les Français favorables à l’intégration des alternatives sans combustion aux politiques de lutte contre le tabagisme (sondage)

Les Français favorables à l’intégration des alternatives sans combustion aux politiques de lutte contre le tabagisme (sondage)

23 juin 2022 0 Par Laurent

Une majorité de Français (59%) considèrent que les alternatives sans combustion à la cigarette devraient être intégrées aux politiques publiques de lutte contre le tabagisme, selon une étude commanditée par le groupe Philip Morris (PMI) et réalisée par l’institut de sondage IFOP. Philip Morris cherche depuis plusieurs années à faire évoluer son modèle économique à destination des alternatives à la cigarette, et notamment du tabac chauffé.

Il y a quelques mois, Philip Morris France, la filiale de PMI a collaboré avec l’Institut français d’opinion publique (Ifop) afin de réaliser une étude sur les connaissances et les avis qu’ont les Français concernant les alternatives sans combustion à la cigarette traditionnelle et les politiques de santé publique. Ce mercredi 31 mai, l’industriel du tabac a publié les résultats.

On apprend tout d’abord que 62% des Français souhaiteraient que les alternatives sans combustion soient mieux connues. Ensuite, les données de l’Ifop montrent que 85% des interrogés ont déjà entendu parler de la cigarette électronique, et 75% voient précisément de quoi il s’agit. Par ailleurs, 10% des sondés la consomme au quotidien. D’autres produits alternatifs sans combustion ne sont toutefois pas aussi connus, comme le dispositif de tabac chauffé. Seulement 30% des Français en ont déjà entendu parler et 2% indiquent en être consommateurs.

Selon la Présidente de Philip Morris France Jeanne Pollès, « les freins en matière d’information sur les alternatives sans combustion en général et le tabac chauffé en particulier constituent une perte de chance pour les fumeurs adultes, d’autant plus qu’ils sont près de 60% à considérer que les alternatives devraient être un levier à part entière des politiques de santé publique, à l’image de ce qui est fait dans de nombreux pays en Europe et dans le monde ».

Alors que le gouvernement français base l’essentiel de sa politique anti-tabac sur l’augmentation du prix du paquet, cette stratégie est perçue par les Français comme peu efficace pour inciter les fumeurs à arrêter. En effet, 60% des interrogés associent cette hausse des taxes à l’explosion des marchés parallèles et non à une baisse de la prévalence tabagique. Seuls 19% des interrogés estiment que cette stratégie pousse les fumeurs à diminuer leur consommation de cigarettes, quand ils sont 39% à considérer que la fiscalité incite les fumeurs à se fournir sur les marchés parallèles.  

En parlant de marché noir, les résultats de l’étude démontrent la banalisation du phénomène. 63% des fumeurs réguliers ont en effet déjà acheté des cigarettes en dehors du réseau traditionnel. 31% en consomment même fréquemment. Des chiffres qui illustrent l’essor de ces cigarettes distribuées illégalement sur tout le territoire national.

Dans le même temps, 54% des Français estiment que les prix du tabac réduisent significativement le budget des fumeurs. Ces derniers ne peuvent donc plus acheter d’autres produits du quotidien, sans pour autant baisser leur consommation de cigarettes. L’Ifop recense une faible part de sondés (18%) estimant que la politique des prix pousse réellement les fumeurs à arrêter de fumer.

« Nous observons d’année en année que les Français les moins aisés sont également ceux qui fument le plus. Ce phénomène conjugué au fait que les hausses de taxes ont un effet relatif sur la prévalence tabagique confirme qu’il est temps désormais de proposer une autre approche. L’intégration des alternatives sans combustion et d’une stratégie de réduction des risques aux politiques de santé publique peut ouvrir une nouvelle voie et doit permettre ainsi d’agir pour accompagner les fumeurs sans peser plus encore sur leur pouvoir d’achat », poursuit Jeanne Pollès