L’authentification multifactorielle (MFA) : élément essentiel de la cybersécurité
14 novembre 2022Le numérique est désormais omniprésent dans la sphère professionnelle. Si son utilisation facilite la vie des entreprises, il les expose toutefois à de grands risques : perte de données, vol d’argent, usurpation d’identité, hameçonnage, ransomware… Pour contrer ces cybermenaces mettant en péril leurs activités et leurs réputations, le premier réflexe des entreprises consiste à protéger leurs accès par des mots de passe. Mais cette stratégie présente aujourd’hui ses limites face à des outils de piratages toujours plus sophistiqués. C’est pourquoi les entreprises optent pour une mesure de cybersécurité plus solide : l’authentification multifactorielle (MFA).
Les entreprises d’aujourd’hui font face à une grande menace : la cyberattaque. Il peut s’agir de ransomware, un logiciel malveillant qui va compromettre un système d’information (SI) en cryptant toutes ses données. Les entreprises peuvent également se faire voler leurs informations sensibles (hameçonnage) par un pirate informatique qui accède à leur SI, ou subir une attaque par déni de service (DDoS) ayant pour but de surcharger un site institutionnel afin d’entraver son bon fonctionnement. C’est la raison pour laquelle les entreprises doivent réagir afin de pallier ces cybermalveillances mettant en danger leur activité et leur réputation.
Lorsque les entreprises, et les citoyens de manière générale d’ailleurs, pensent à la cybersécurité, la première chose qui leur vient à l’esprit est de créer un mot de passe complexe que les pirates ne pourront deviner. Si les mots de passe sont essentiels, ils ne sont toutefois pas infaillibles. Il existe pourtant un élément que l’on oublie trop souvent pour contrer les cybermenaces : l’authentification multifactorielle (MFA).
Voici une vidéo expliquant cette technique :
Le concept ? Exiger aux utilisateurs souhaitant accéder à un site web, une application mobile ou une autre ressource en ligne, de prouver leur identité à l’aide d’au moins deux facteurs de vérification différents. Ainsi, un cyberattaquant ayant compromis une technologie doit encore franchir d’autres barrières avant de pouvoir accéder au compte de sa cible.
Les facteurs d’identification se répartissent en trois catégories : ce que vous savez (facteur de connaissance), ce que vous avez (facteur de possession) et ce que vous êtes (facteur d’inhérence). La première catégorie regroupe généralement le mot de passe, le code PIN, la phrase de passe ou bien un ensemble de questions de sécurité dont seul l’utilisateur à les réponses.
Le deuxième facteur se rattache aux nouveaux téléphones portables. Avant d’avoir des smartphones, les utilisateurs souhaitant entrer dans une application utilisaient des jetons ou des cartes à puce générant un mot de passe ou un code à passage unique (OTP). Aujourd’hui, les utilisateurs peuvent installer une application d’authentification sur leur smartphone pour générer des clés de sécurité OTP.
Enfin, le facteur d’inhérence concerne les données biométriques d’une personne. Ces dernières rassemblent les empreintes digitales, les scans de la rétine ou encore la reconnaissance faciale et vocale. Les comportements, comme la vitesse ou la force avec laquelle la personne tape ou glisse sur un écran, sont également pris en compte dans cette troisième catégorie.
Les entreprises ont tout intérêt à intégrer l’authentification multifactorielle dans leur arsenal de cybersécurité, dans la mesure où cette démarche présente de nombreux avantages.
La MFA offre tout d’abord une sécurité accrue par rapport aux mots de passe statiques et aux processus d’authentification à facteur unique (SSO), ou encore à deux facteurs (2FA). Accentuer les défenses pour empêcher les hackers d’utiliser les mots de passe des appareils, ou d’autres informations volées pour pénétrer dans le réseau, est aujourd’hui indispensable.
L’authentification multifactorielle aide aussi les entreprises à se conformer aux réglementations de leur secteur d’activité. Elle permet par exemple de respecter les exigences d’authentification client forte (SCA) dictée par la directive sur les services de paiement 2 (DSP2) de l’Union européenne. De plus, la norme PCI-DSS (Payment Card Industry Data Security Standard) exige que la MFA soit mise en place afin de bloquer l’accès des systèmes qui traitent les transactions de paiement aux utilisateurs non autorisés. La MFA aide également les professionnels de santé à respecter l’HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act).
Dans une société de l’instantanéité de l’information, les clients d’aujourd’hui veulent interagir rapidement en ligne avec les entreprises. La MFA fournit une technologie d’authentification forte et cohérente, quel que soit le canal que l’utilisateur privilégie pour interagir. Aussi, la MFA peut supprimer la dépendance aux mots de passe, et se concentrer sur les défis d’authentification à faible friction (la possibilité d’être vérifié sans avoir à effectuer de vérification). Résultat : les entreprises renforcent leur cybersécurité tout en améliorant l’expérience de leurs clients, mais également de leurs collaborateurs.
Si l’authentification multifactorielle n’offre pas une sécurité à 100%, il s’agit néanmoins d’une alternative efficace pour protéger ses données et ses ressources face à des accès non autorisés. De nombreux fournisseurs et intégrateurs de solutions MFA existent en France pour accompagner les organisations dans cette démarche, comme SysDream, filiale cyber sécurité de l’opérateur de technologies digitales Hub One.