Depuis le premier tome, Les Sept Reliques de Joffrey Lebourg trace le sillon d’une fantasy exigeante et généreuse, où l’aventure côtoie la réflexion, et où les épreuves du monde font écho aux métamorphoses de l’âme. Avec Onirisme et Féerie, sixième et avant-dernier opus d’une fresque annoncée en sept volets, la saga atteint un sommet narratif : plus maîtrisée, plus intérieure, plus bouleversante que jamais.
L’univers d’Alkymia, imaginé par Lebourg, n’a cessé de s’élargir au fil des tomes, sans jamais se diluer. Chaque nouveau continent traversé par Cordélia et sa troupe de compagnons apporte sa mythologie, ses règles, ses peuples, mais aussi son lot de blessures et de révélations. Cette construction du monde, minutieuse et vivante, donne à la saga une cohérence rare dans le paysage de la fantasy francophone.
Dans Onirisme et Féerie, les héros abordent la Lucéa, territoire des fées et sanctuaire de la lumière. Pourtant, rien n’y est simple ni paisible. Cordélia, l’élue porteuse de l’épée céleste, doit y trouver la sixième relique. Mais elle y découvre surtout le trouble du désir, la complexité de l’intime, les contradictions d’un cœur partagé entre l’appel du devoir et l’évidence de l’amour. Car aimer, dans un monde où l’homosexualité demeure taboue, est un autre genre de combat.
Ce qui frappe, dans ce sixième tome, c’est la manière dont l’auteur parvient à fondre le souffle épique dans une écriture du sensible. La quête n’est plus seulement extérieure, elle devient intérieure. Amber, Louane, Snorri, Seth… chaque personnage semble ici à un tournant, entre fidélité à soi-même et fidélité au groupe, entre peur de la perte et désir de vérité.
Lebourg utilise la fantasy comme un miroir du réel : les monstres qu’on affronte, les forêts qu’on traverse, les sociétés qu’on dérange ne sont jamais purement imaginaires. Ils disent la peur de l’exclusion, le poids des héritages, la violence sociale. Mais ils disent aussi la puissance des liens, la nécessité de désobéir, et le courage d’aimer.
Alors que la sortie du tome 7 est annoncée pour la rentrée littéraire 2025, Onirisme et Féerie apparaît comme une étape charnière. Il clôt un cycle, annonce le dernier, tout en creusant les tensions qui secouent l’équipe depuis les premières pages. Le lecteur sent que le monde vacille, que les masques tombent, que les sacrifices approchent.
Et pourtant, malgré l’ombre qui grandit, ce tome reste aussi un hymne à la vie, à la beauté, à l’enfance qui résiste. Une princesse s’échappe d’un mariage arrangé, une jungle révèle ses secrets, un vieux dragon veut simplement qu’on le laisse rêver. Comme si, dans le tumulte du monde, il restait encore un peu de magie pour celles et ceux qui refusent les fatalités.
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